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DEFENSE AERIENNE DU TERRITOIRE

12 ESCADRE DE CHASSE, CAMBRAI-EPINOY

ESCADRON DE CHASSE 2/12 " PICARDIE "

ESCADRILLE DES PERROQUETS

LE MARCEL DASSAULT MD 450 "OURAGAN"

L'OURAGAN DU LTT LEROY LORS D'UN ENTRAINEMENT, photographié par myself.

HISTORIQUE :

Le Chasseur monoplace OURAGAN fut le premier avion de chasse à réaction de conception entièrement Française construit en série.

Il effectua son premier vol le 28 Février 1949 et le premier OURAGAN de série décolla le 5 Décembre 1951.

La FRANCE en construisit 350 exemplaires dont 71 pour l'INDE et 75 pour ISRAEL.

En 1975, ISRAEL livra 18 de ses OURAGAN au SALVADOR où ils restèrent en service jusqu'en 1980.

La carrière de l'OURAGAN, en Escadre de Chasse Française, fut brève : environ 5 ans. Les premiers furent livrés à l'Armée de l'Air en 1952. En furent équipées :

- La 2° Escadre de DIJON,

- La 4° Escadre de BREMGARTEN,

- Et la 12° Escadre de CAMBRAI.

Ensuite, il fut utilisé :

- Pour le remorquage des cible de tir air-air à CAZAUX jusqu'en 1968,

- A l'école de Chasse de MEKNES, en remplacement du VAMPIRE, de 1956 à 1962,

- A l'école de l'Air de SALON-DE-PROVENCE de 1958 à 1960,

- Et par la Patrouille de France de 1954 à 1956.

CARACTERISTIQUES :

- Envergure : 13,16 mètres,

- Longueur : 10,74 mètres,

- Hauteur : 4,14 mètres,

- Poids à vide : 4140 kg,

- Poids max. au décollage : 7900 kg,

- Vitesse max. au niveau de la mer : 940 km/h,

- Vitesse max. à 40000 pieds ( 12000 mètres ) : 810 km/h,

- MACH critique : 0,82,

- Vitesse ascentionnelle : 3200 pieds/mn ( 952 m/mn ),

- Rayon d'action : 450 km,

- Plafond d'utilisation : 43500 pieds ( 13000 mètres ),

- Réacteur : 1 ROLLS ROYCE NENE Mk 104B de 2270 kg de poussée, construit sous licence par HISPANO-SUIZA.

- Armement interne : 4 Canons de 20 mm HISPANO 404 avec 15 secondes de feu.

- Armement externe : Bombes, roquettes et bidons de napalm.

- Les premiers OURAGAN Israëliens connurent le baptème du feu en Octobre 1956, durant la campagne de SUEZ. Pendant la guerre des 6 jours une quarantaine d'OURAGAN furent utilisés par ISRAEL et eurent des succès considérables lors des attaques au sol.

MON CHASSEUR DE REVE :

Lorsque nous partions voler à TOUSSUS-LE-NOBLE, en 1950/51 et 52, avec Monsieur SAUTET mon instructeur à l'aéroclub, nous passions devant la Base Aérienne de VILLACOUBLAY et, près du grillage qui longeait la route, il y avait un splendide avion de chasse à réaction qui me faisait saliver d'envie en pensant aux super pilotes qui volaient dessus. Je ne sais si c'était une maquette grandeur nature ou un prototype mais je ne savais pas son nom.

En débarquant à CAMBRAI, je vis 75 exemplaires de mon avion de rêve qui s'appelait l'OURAGAN et j'allais voler dessus. Fou de joie, le Bob, comme si on m'avait offert, pour mes 8 ans, la paire de patins à roulettes dont je rêvais depuis 6 mois.

MES COMMENTAIRES PERSONNELS SUR L'OURAGAN :

LES POINTS FORTS :

- C'était une machine robuste et fiable qui ne demandait pas beaucoup d'entretien.

- Il possédait 4 canons de 20 mm qui étaient beaucoup plus efficaces que les 12,7 mm des avions Américains.

- Il avait des aérofreins placés de façon à ne pas modifier la trajectoire de l'avion lorsqu'on les utilisait, contrairement au T 33 et au F 84, sur lesquels la sortie des AF introduisait un couple cabreur très prononcé. De plus on pouvait les sortir et les rentrer à la demande alors que sur les avions US c'était tout ou rien.

- Le démarrage du réacteur se faisait à l'aide d'un programmateur qui se chargeait de la succession des opérations. C'était très pratique et très sûr.

LES POINTS FAIBLES :

- C'était un avion dépassé, en 1954.

- Il n'avait pas de servo commande, même pas aux ailerons.

- Sa vitesse max. ne permettait pas de rattraper un T 33 qui faisait 25 km/h de plus ni un F 84 G qui filait 65 km/h plus vite.

- Il était lourd aux commandes. L'absence de servo aux ailerons lui donnait un taux de roulis très inférieur à celui des 2 avions précités, ce qui est très génant en combat. La profondeur était équipée d'un système qui la rendait de plus en plus lourde lorsqu'on tirait sur le manche afin d'éviter que le Pilote dépasse le facteur de charge max. L'ennui, c'est que lorsqu'on a un gars aux fesses, bien décidé à vous occire au canon, il vaut mieux dépasser le facteur de charge, quitte à tordre un peu ou beaucoup l'avion, que de se faire exploser par ses obus. Enfin, c'est mon point de vue.....

- Au dessus de 20000 pieds ( 6000 mètres ) il perdait beaucoup de sa maniabilité et de ses performances ce qui explique que les Israëliens l'ont utilisé comme avion d'attaque au sol plus que comme chasseur pur.

- Son autonomie de vol en utilisation opérationnelle était franchement ridicule par rapport à celle des avions US.

- Son train d'atterrissage était très étroit. 2,38 mètres si ma mémoire est bonne, ce qui interdisait le décollage ou l'atterrissage si le vent de travers dépassait 35 km/h. En pratique, un Pilote entraîné arrive à décoller et à atterrir avec des vents de travers bien supérieurs aux max. admis mais, c'est génant de ne pouvoir faire décoller que des super pilotes si l'ennemi, lui, peut faire décoller tout son monde.

- Au dessus de 25000 pieds ( 7500 mètres ) les aérofreins avaient une facheuse tendance à s'entrebailler tous seuls et celui qui ne s'en apercevait pas voyait sa consommation de pétrole augmenter considérablement.

- L'habitacle était petit et inconfortable.

- Ce qui servait de climatisation était très difficile à régler. On avait trop chaud ou trop froid mais on n'avait jamais la bonne température.

-Bref, comme chasseur d'interception il ne faisait plus le poids en 1954.

Ceci dit, c'était quand même une belle réussite, si l'on se souvient que la FRANCE était restée sans concevoir de chasseur pendant toute la guerre, et l'on peut se féliciter d'avoir eu un homme comme Monsieur Marcel DASSAULT pour concevoir et construire nos avions de Chasse qui rattrapèrent rapidement le retard pris.

La page suivante ( 12ECOURAGANJACO2 ) est consacrée entièrement au Général Jacques 3"Jaco " ANDRIEUX des FAFL.

La page contenant la 2° partie de mon accueil à la 12 ( 12ECOURAGAN3 ) lui fait suite.

Mon e-mail : pluhaut@aol.com