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PHOENIX, ARIZONA
LUKE AIR FORCE BASE
AIR TRAINING COMMAND
ENTRAINEMENT OPERATIONNEL
LE NAPALM ET SON TIR
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DECOLLAGE D'UN THUNDERJET AVEC FUSEES D'APPOINT ( RATO = Rockets Assisted Take-Off .) utilisées lors d'un décollage à pleine charge ou sur une piste courte.
LE NAPALM :
Durant la guerre de 1914/18, les lance-flammes avaient fait leur apparition mais ils projetaient un jet d'essence pure qui brûlait beaucoup trop vite pour apporter des dégâts importants aux matériels visés. De plus l'utilisation de l'essence pure était très dangereuse pour l'utilisateur à cause de son point d'inflammation très bas.
Des recherches furent effectuées pour perfectionner le système et le NAPALM fut inventé, en 1942, par des savants de l'Université d'HARVARD travaillant avec l'Institut de Recherche de la Guerre Chimique de l'US ARMY.
En mélangeant de l'essence et de la poudre de " NAphtéic and PALMitic acid " on obtint une gelée brune, adhérant à la cible qui brûlait beaucoup plus lentement que l'essence pure.
On l'appela NAPALM ou ESSENCE GELIFIEE, qui fut utilisée pendant la 2° Guerre Mondiale dans les lance-flammes et, par l'aviation, sous forme de bidons qui en contenaient 625 litres ( 165 US Gallons ).
Ce NAPALM était encore dangereux pour l'utilisateur à cause de son point d'inflammation assez bas.
On utilisait un mélange à :
- 6% pour les lance-flammes et
-12 à 15% pour les bombes.
Les recherches se poursuivirent après la guerre de 1939/45 et l'on mis au point le NAPALM II, beaucoup plus efficace et qui avait un point d'inflammation beaucoup plus élevé.
Il était composé de :
- 46 parts de polystyrène,
- 33 parts d'essence et
- 21 parts de benzène.
Pour l'enflammer il fallait une grenade à la THERMITE qui dégageait une température de 4.532° ce qui, fort heureusement, en empêche l'utilisation artisanale.
On perfectionna les lance-flammes et les bombes au NAPALM, appelées couramment " Bidons de NAPALM ", dont on multiplia la capacité par 2 puis par 3.
Il fut utilisé en COREE et au VIET-NAM.
C'est une arme efficace mais horrible. Brûler vifs des gens, même si ce sont des ennemis, est particulièrement dégueulasse mais, ce n'est pas nouveau, dans le temps il y avait le FEU GREGEOIS.
Certains pays passèrent un accord pour interdire l'usage du NAPALM pour des raisons électoralement humanitaires.
Par conséquent, dans leurs guerres, ces pays utilisèrent, ensuite, des SPECIALS CANNISTERS ( Bidons Spéciaux ) qui contenaient, devinez quoi ? Du NAPALM ! Mais les apparences étaient sauves.
Pour les puristes, qui voulaient vraiment avoir la conscience tranquille, il suffisait d'ajouter, au NAPALM, 1/4 de part de poudre de perlipimpim ou de n'importe quelle saloperie ( Huile de vidange, purin, etc. ) et ils pouvaient en toute bonne foi ( Sic ) rebaptiser la mixture d'un autre nom, de préférence innocent, " AUTOROUTE DU PARADIS " par exemple, puisque le mélange n'avait plus la même composition.
LE BOMBARDEMENT AU NAPALM :
Il y a 2 cas de figure :
- Bombardement sur un objectif ponctuel ou
- Bombardement sur un objectif de grandes dimensions.
OBJECTIF PONCTUEL ( Un nid de mitrailleuses par exemple ) :
L'attaque s'effectuera en piqué accentué afin que le bidon ait une vitesse horizontale faible, à l'impact, pour que le NAPALM couvre une petite surface.
C'est le cas lorsqu'on attaque à proximité des troupes amies, où la précision du tir est importante, car il ne s'agit pas de dire " Brûlez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ".
OBJECTIFS DE GRANDES DIMENSIONS ( une centaine de fantassins ennemis, par exemple ) :
On utilisera la technique du bombardement en vol rasant.
Le bidon de NAPALM, qui n'a pas d'ailettes de stabilisation, touche le sol en tournoyant sur lui-même avec une grande vitesse horizontale ce qui permet au NAPALM de s'étaler sur une bonne largeur et une beaucoup plus grande longueur.
C'est très intéressant si l'on trouve un convoi de camions au fond d'un défilé en montagne ou un train.
Il suffit de détruire le premier et le dernier camion au canon ou la locomotive ce qui bloque le convoi ou le train, et l'on peut finir le reste au NAPALM ce qui est beaucoup plus rapide que de les détruire un par un au canon et permet de rester moins longtemps à portée de la FLAK.
Il arrive qu'un bidon de NAPALM refuse de se larguer.
Le Pilote est obligé d'atterrir avec.
Que faut-il faire si ce maudit bidon se décroche à l'impact sur la piste et prend feu ?
Il faut remettre les gaz pour prendre de la vitesse et empêcher le NAPALM en feu de rattraper l'avion.
Ce doit être assez désagréable de voir, dans le rétroviseur, un mur de feu qui vous suit. Rattrapera, rattrapera pas ? That is the question. Une excellente expérience personnelle pour se mettre dans la peau des gars qui voient votre NAPALM leur arriver sur la figure.
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