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PHOENIX, ARIZONA

LUKE AIR FORCE BASE

AIR TRAINING COMMAND

ENTRAINEMENT OPERATIONNEL

LES ROQUETTES ET LEUR TIR

 

THUNDERJET EN PATROUILLE

Les roquettes couramment utilisées à cette époque avaient une tête de guerre d'un diamètre de 127 mm soit 5 pouces.

Il s'agissait d'une arme dont la puissance était égale à celle d'un obus de même calibre.

Elle était auto-propulsée bref, une fusée munie d'une tête explosive.

La tête utilisée était différente suivant les missions à effectuer :

- A fragmentation contre le personnel,

- A charge creuse contre les blindages,

- Etc, etc.

La roquette n'est ni auto-guidée ni téléguidée. Dès qu'elle quitte l'avion elle continue dans la direction de sa mise à feu.

La précision du tir dépend de :

- L'habileté de tireur du Pilote,

- La précision de l'harmonisation des rails sur lesquels elles sont montées sur l'avion,

- Des vents qu'elle rencontre durant sa course,

- De l'état de ses ailettes de stabilisation et

- De la régularité de la combustion du propulseur.

Il arrive, je l'ai vu pendant la Pacification, pardon, la Guerre d'ALGERIE, que des défauts sur une roquette l'amènent à se déplacer en spirale vue par le tireur.

Un chasseur-bombardier de mon époque pouvait amener entre 6 et 10 roquettes de 5 pouces ce qui, tiré en salve, représentait la bordée d'un bateau de guerre de fort tonnage. Comme les patrouilles comprenaient, en général, 4 avions, vous imaginez facilement les dégats sur l'objectif.

En pratique, les roquettes se tiraient par salves de 2, 4 ou le total ce qui permettait de traiter entre 3 et 5 objectifs différents suivant les appareils utilisés.

Bien sûr, il fallait respecter un angle de piqué, une vitesse et une distance de tir comme à la mitrailleuse.

Le pilote affichait la dépression correspondant au type de roquettes utilisées ce qui revenait à régler la hausse sur un fusil.

Le gros problème était de tirer à la bonne distance. Trop loin la roquette touchait avant la cible, trop près elle passait par dessus et, en plus on risquait de se ramasser des éclaboussures car, en corollaire, l'avion passait trop bas.

On pouvait apprécier la distance de tir en fonction de l'angle de piqué et de l'altitude, au champ de tir, mais en combat on connaît rarement l'altitude exacte de la cible.

Il faut donc se rabattre sur une comparaison entre la taille de la croix du viseur et celle, supposée connue de la cible, pour apprécier la distance. Par exemple, si la croix couvre un objet de 10 mètres à une distance de 1000 mètres, à 500 mètres l'objet sera 2 fois plus grand que la croix, etc, etc.

En pratique, avec beaucoup d'entraînement le tir devient intuitif mais, comme il faudrait faire tirer des centaines, voire des milliers de roquettes à un pilote avant que le tir devienne automatique, ça coûterait très, très cher.

On a pallier la difficulté en fabriquant des missiles auto ou téléguidés. Je ne suis pas certain que l'on fasse réellement des économies vu le prix de ces engins et des appareils qui les tirent.

Prochaine page, le bombardement au Napalm.

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